Je commence cette infolettre ainsi : « Je suis fatiguée d’être constamment pressée, de nourrir ce cercle vicieux où l’empressement est omniprésent : à la caisse de l’épicerie, dans une zone à 30 km/h, entre deux rendez-vous clients, dès le saut du lit. Sans sourire, sans bonjour, sans véritable présence. Tout s’enchaîne, ponctué de « au suivant » et d’indifférence ! Et ce qui me frustre le plus, c’est de faire partie de ce problème que je ne cesse de constater. »

Ma valeur de gentillesse souffre! Elle se fait barouetter de tout bord, tout côté.

STOP la grande! Inspire, expire et solutionne. Parce qu’en réalité, ma mission c’est aussi de faire partie de la solution. Focaliser mon attention sur ce qui me frustre et me fait mal n’aidera en rien. Merci pour ce rappel!

Alors, que puis-je faire pour incarner ce changement au quotidien? Être plus vigilante derrière le volant, dans mes échanges, et choisir d’incarner cette gentillesse bienveillante. Laisser passer quelqu’un et savourer ce moment comme une pause. Sourire à la caissière, même si elle semble ailleurs. Être disponible et présente pour mon monde et mes clients. Et surtout, commencer par l’être avec moi-même.

Chacun de nous peut devenir une part de la solution, un vecteur de changement, en montrant par de petites actions quotidiennes ce que cela signifie. Remercier et souligner un bon service quand en reçoit. Ce qui est extraordinaire, c’est que plus on cultive ça, plus on le reçoit en retour, et plus on a envie de redonner. C’est ainsi que la roue constructive tourne.

Cette réflexion et cette volonté de faire mieux sont à l’origine de ma conférence « On l’a échappé belle, la politesse n’est pas démodée! ». J’y j’aborde, avec humour et bienveillance, ces petits gestes qui peuvent tout changer. Je partage mes outils, mes compétences, mon bagage de vie, mon éducation avec cette politesse, et mes valeurs qui m’aident et m’inspirent. Cette conférence, c’est mon remède à moi! C’est aussi ma façon, en ce moment, de faire une différence.

La solution passe aussi par le temps accordé lors d’ateliers, de formations ou de conférences. Il s’agit de faire mieux, plutôt que de faire trop. Sortir de la course contre la montre pour permettre aux gens de découvrir, d’apprécier et de pratiquer afin d’incarner pleinement ces valeurs, loin du «fast-food» de contenu.

Mon souhait, c’est que prendre le temps ne soit plus une option, mais une norme qui fait du bien! On l’a échappé belle, mais heureusement, la politesse n’est pas démodée!